Corella ? Où est-ce que ça se trouve ?
Quand en milieu de semaine, on nous a dit de nous préparer à
suivre Thomas là-bas, nous étions peu nombreux à savoir où se situait cette
ville moyenne de Navarre.
Eh bien, elle se situe à 90 km au Sud de Pampelune et nous y
sommes allés.
Et avec les amis et d'autres, nous étions une petite trentaine. Beau score !
Nous avons trouvé une ville en fêtes avec la tenue de
rigueur, en rouge et blanc comme à Pampelune la capitale et découvert une petite
arène annoncée pour 3000 spectateurs, coincée au milieu des immeubles, avec sa toiture de tuiles en terre cuite (comme à Ronda) avec de la musique et de l’ambiance, encore une fois, comme à
Pampelune. Quelques navarrais croisés en attendant la corrida, nous ont dit tout
le bien qu’ils pensaient de retrouver dans cette arène des taureaux de Victorino
Martin et surtout de découvrir « el frances » qui avait fait une
oreille à Madrid la semaine précédente, choisi en remplacement d’Emilo de Justo toujours blessé.
Thomas en confiance pour son premier effectua de belles
séries classiques, à droite comme à gauche, avec des naturelles exécutées de plus en plus de
face. A noter aussi un magnifique changement de main dans le mouvement parfaitement synchro, très pur. Le toro se montra brave, bien sûr
un peu vicieux comme le veut la marque des Victorino, mais on vit de très belles
choses. Une bonne épée, un descabello foudroyant, et une oreille pour
récompense.
Son deuxième fut plus coriace, plus méchant, plus retors.
Thomas confiant, lui fit donner une seule pique… Ensuite, il ne put rien faire,
si ce n’est de contrôler au mieux des charges courtes, désordonnées,
dangereuses. La mise à mort fut laborieuse, pénible, l’épée cherchant à
pénétrer la croix magique, s’est perdue trop de fois dans les os entourant ce
passage étroit.
Sinon on a vu un beau lot de toros de Victorino, dignes de cet élevage, vigoureux, puissants, dynamiques, vifs, se retournant de suite à moitié
charge, tête en bas cherchant les chevilles, jamais fatigués, bouches
fermées jusqu’au bout. Des Victorino Martin, des vrais, d’ailleurs à la fin, à l'invitation du public, le mayoral est venu salué sur la piste.
La saison semble se terminer sur cette oreille, du coup on
va préparer la prochaine et voir comment on pourra encore accompagner et encourager
notre maestro Thomas Dufau.
Félicitations à lui pour cette fin de temporada, à sa
cuadrilla unie et solidaire et à nous tous pour ces bons moments que nous partageons ensemble.
A bientôt, et suerte para todos.
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