Villeneuve en fêtes, arènes pleines, soleil d’août,
Juste après le paseo, discours hommage de la présidente du cercle taurin, Colette Lacomme, et remise de cadeaux pour Thomas dont celui de la peña.
Premier toro de Thomas de belle présentation. Ecart par Baptiste Bordes, soulevant l’admiration des gradins, comme pour rappeler que la course landaise et la corrida espagnole sont bien cousines, issues de la même passion pour le jeu artistique de l’homme devant le bétail sauvage.
Après une belle série à la cape et une pique, Thomas débuta
sa faena par une cambiada au centre de l’arène, suivie d’une entame prometteuse
à droite comme à gauche. Puis, patatras, en sortie de virage le toro perd un
sabot. Malgré cet handicap, Thomas avec calme
et patience lui tirera de beaux enchainements et la deuxième épée,
entière, suivie d’un très propre descabello firent tomber le toro sans faire
tomber le mouchoir du palco.
A son deuxième, magnifique aussi de présentation, après une
pique toujours « contrôlée », Mathieu Guillon pour célébrer la
journée, se fit magistral pour ses deux paires de banderilles, ce qui lui valut
un salut ému du public. Ce public qui les a vus tant de fois ensemble dans cette
arène de Villeneuve, en particulier quand « minots » sous les
conseils et l’autorité de Richard Milian, ils s’amusaient à la cape, à faire
passer les petits veaux entre eux. Souvenirs,…
Thomas fit corps avec ce taureau, on sentait la hargne, la
détermination et la volonté. A droite et surtout à gauche on a apprécié, le
métier, l’élégance, la douceur et la rondeur du mouvement et des
enchainements : une leçon du toréo.
Oui, pour une corrida de transmission comme l’a souhaité la présidente du cercle taurin dans son discours d’ouverture, oui, Thomas nous a offert là, un exemple de la belle et noble tauromachie.
Il restait l’épée, elle fut concluante et le président Jacques Grué envoya les deux mouchoirs d’un coup. Thomas libéré, entama un joyeux et émouvant tour d’honneur en compagnie de ses enfants, Alma et Roméo dans l’enthousiasme général.
Belle fin de carrière à Villeneuve pour Thomas, conclusion
heureuse et méritée dans ses arènes quasi familiales. Bravo et merci Maestro.
Cette soirée fera date pour les arènes Camille Couralet.
Plus tard, la peña remettait officiellement la fameuse lampe, une « Kartell », à Thomas et Sarah afin qu’elle les illumine de bonheur.
Suerte para todos.
* La despedida veut dire « les adieux ». A Villeneuve Thomas faisait ses adieux dans ses arènes de cœur, celles de chez lui. Et la dernière, la vraie de vraie, elle sera à Nîmes le 16 Septembre, ce sera notre prochain rendez-vous avec un cartel de prestige : Talavante et Roca Rey et des taureaux de Victoriano del Rio. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il se coupera la « coletta », moment symbolique qui nous promet de nouvelles grandes émotions.
