Par 40°C il fallait avoir envie d’aller à une corrida. Et pourtant on y était. Il faut dire
que la journée démarrait par un pique-nique tiré du sac chez nos hôtes, Germaine
et Guy, qui nous ont offert l’hospitalité et …, les glaçons. Grand merci à eux.
Ensuite, l’ombre des platanes de l’arène de Tyrosse est extraordinaire.
Aucun signe de déshydratation dans cette arène sauf pour nos voisins d’en
dessous (des marseillais) qui avant d’en avoir les symptômes ont éprouvé le
besoin de se rafraichir avec quelques pichets de bières.
Il y avait du public : 7/9 d’arène coté ombre et
personne coté soleil !
Pour les toros, le lot des Pagés-Mailhan s’est révélé de
très bonne facture, réguliers, vaillants, en particulier au début, avec des
charges franches au cheval, certains un peu fuyants en fin de lidia mais donnant
du jeu pour les toreros.
Justement les toreros présents au cartel ont montré de
l’envie et globalement ont réussi à faire "tourner" les toros, pour donner un
spectacle réussi. En plus ils s’étaient (sûrement) concertés pour être les
trois, vêtus de rouge, comme le foulard des fêtes de Tyrosse.
Mais alors qu’a-t-il manqué pour que ce triomphe puisse être
complet ?
C’est la faute aux épées, de façon générale pour les trois
toreros et pour Thomas en particulier qui a laissé échapper encore une fois des
trophées.
Il faut dire que la réussite à l’épée dépend de la
résolution d’une équation à plusieurs variables, dont certaines un brin
aléatoires. C’est que la pointe de l’épée doit rentrer dans un endroit bien
précis de quelques centimètres carré, situé entre la colonne vertébrale et
l’omoplate, la « croix », avec l’inclinaison qui va bien pour atteindre
la région du cœur dans les entrailles du toro. Imaginez, déjà la pointe de
l’épée est située à 90 centimètres environ de la main qui la tient, main qui
elle-même se trouve au bout du bras, qui pour Thomas fait 1,05 mètre de plus.
Et cette pointe doit entrer dans la croix juste derrière le berceau des cornes celles-là même qui
peuvent suspendre la vie. Donc on
comprend bien la difficulté. Et ces derniers temps pour Thomas qui doit
résoudre cette équation, il doit y avoir une variable inconnue qui l’empêche de
réussir l’estocade. Et pas d’épée, pas de trophées.
Pourtant il a été à l’aise avec son premier, après deux jolies
piques et de belles séries à droites et à son deuxième, un castaño de belle
présentation, il a magnifiquement réussi les passes inversées au centre de
l’arène (les marseillais n’en revenaient pas !) il a fait d’excellents
redondos (dont un avec un changement de main particulièrement réussi) et des
sorties par le pecho, mais malheureusement, l’équation de l’épée n’y était pas,…
Alors, on croise les doigts pour que les Pedraza de Yeltes
de dimanche à Mont de Marsan puissent lui donner du jeu, bien lui présenter la
croix au moment du dernier tercio et ainsi la pointe de l’épée guidée par un
laser virtuel, rentrera au milieu et tuera avec effet immédiat. Que l’équation
de la mise à mort soit résolue.
C’est ce qu’on espère, c’est ce qu’on lui souhaite, c’est notre
vœu le plus cher.
Suerte Thomas.
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