MADRID

 

Une semaine après Pâques nous voilà parti en covoiturage vers Madrid pour supporter Thomas dans un défi ganadero en préalable à la San Isidro. Et surprise, sur la route en passant la Sierra Guadarrama à une heure de Madrid, on a trouvé de la neige,… et une bonne épaisseur ! Pas courant, à l’époque des corridas !

A l’arrivée, on s’est retrouvé pour des tapas/vinos, dans notre « coin »,  notre petit chez nous, le restaurant Jarritus à coté des arènes, chez notre ami Alfredo qui nous reconnait maintenant très bien!

Une petite visite touristique de la capitale espagnole pour l’après-midi et le soir direction la place animée de Santa Ana.

Le lendemain à midi l’apartado nous a permis de nous approcher des taureaux et d’évaluer (ou du moins de tenter) la qualité des deux lots, d’en mesurer les écarts et de tendre l’oreille pour entendre les avis de ceux qui s’y connaissent !!!

Enfin la tarde pouvait commencer. Un gros tiers d’arènes, l’escalier 7 plein à résonner et nous, bien positionnés à côté des clarines et réchauffés par un soleil généreux.

Thomas passe en troisième et son premier toro entre en piste. C’est « Maton » un toro de Los Manos, très clair (cardeno claro) de bon gabarit mais raisonnable (509kg) et armé comme il faut. Belle réception à la cape pour Thomas et on entend les premiers « olé » de l’après-midi. Deux belles piques, banderilles propres, et Thomas démarre, au milieu de l’arène, (ce qui n’est pas rien à las Ventas)  par deux séries de naturelles qui montrent les envies du torero et du taureau. Puis il lance les derechas et à la troisième, un instant magique, on a vu Thomas «  tirer » le taureau dans sa cape. On a  retrouvé notre idole, ses enchainements dans les séries,  ses initiatives et cette sensation que tout tombe juste. Le public convaincu enchaine les « olé » et les applaudissements. On y est,… enfin presque. 

Allez savoir pourquoi, la première épée se bloque. Elle ne rentre pas, ce qui signifie que l’oreille ne sera pas au rendez-vous alors qu’elle ne demandait qu’à tomber.

Salut au tiers unanime pour Thomas.

Pour le deuxième toro, ce fut compliqué… D’abord parce que le petit gris de chez Saltillo que le sorteo lui avait réservé était faible des antérieurs et que malgré les sifflets, le président tardait à sortir le mouchoir vert, jusqu’à ce qu’une pose de banderille le fit chanceler. On le remplace et là, il arrive un taureau directement sorti de la grotte de Lascaux. Un taureau venu de la préhistoire, foutu comme sur les dessins de l’homme de Cro Magnon. Haut, cornu, un cou de bison. Ah ça, de la présentation, il en avait. Mais pour le reste…. Le tercio de piques (4 au total mais jamais bien franches) fut confus. A sa première charge,  il renversa la cavalerie parce qu’au dernier moment il passa devant le cheval.

L’escalier 7 qui avait le spectacle directement en face, commençait à s’agacer. Les banderilles furent aussi compliquées, le brouhaha s’installa. Thomas pris la muleta. Il mit en place son taureau et commença à toquer d’un côté, plus loin, puis sur l’autre côté, rien ; le taureau bien planté regardait ça, faisait des hochements de la tête du style « t’as qu’à venir, moi je ne broncherai pas ».Voyant cela Thomas pris l’épée et sans avoir pu engager une vraie série, régla son compte à ce « Rastrojero » qui reçu quelques coussins et se fit généreusement siffler à la sortie.

En conclusion tarde à zéro oreille, très belle faena de Thomas à son premier et il nous a semblé que l’élevage de Los Manos a été le plus en vue. 

Prochain rendez-vous  le 26 juin à St Sever. Un tableau de réservation va vous être communiqué.

D’ici là, suerte para todos.

 

A noter sur vos agendas, la corrida de Villeneuve de Marsan qui se déroulera le mardi 9 Août à 19h00. Thomas sera au cartel avec Dorian Canton et Adrien Salenc et ils feront face à des taureaux de Margé.