Après Istres, on a eu plaisir à se retrouver dans ces arènes
de Bayonne, dont le sol était encore marqué par le bleu de la Goyesque de la
veille.
Et heureux de retrouver Thomas en habit de lumière pour cet après-midi
au format particulier, puisque six toreros allaient affronter six taureaux de deux
élevages différents.
Le sorteo avait réservé à Thomas qui passait en deuxième position,
un toro de l’élevage Conde de Mayalde. Bien présenté et armé très large, il fit
une entrée remarquée et dynamique.
Réception par farol à la cape, puis deux piques et aux
banderilles, un salut pour Manolo de los Reyes.
A la muleta, début à genoux au milieu de la piste, suivi
d’une série à droite particulièrement bien enroulée déclenchant l’envoi de la
musique. Ensuite vinrent des séries très douces et calmes des deux mains, la
gauche étant aujourd’hui particulièrement suave et esthétique. Thomas était à l’aise, fixant un tempo posé, serein et assuré à sa faena.
Le taureau faiblissant, la mise à mort s’annonçait et c’est
la deuxième épée entière, qui acheva cette belle prestation, qu’une oreille vint
reconnaitre. Moment très heureux et savouré sur notre banc.
Pour la suite de la corrida, on retiendra aussi au cinquième
toro la prestation du jeune matador Colombo qui réveilla le public en particulier aux
banderilles. Par contre, autant Thomas
est dans la recherche artistique et la mise en avant du toro par la douceur, l’élégance
et la classe, autant Colombo est dans l’engagement et le spectacle. Quel que
soit le style du toreo présenté, le torero mérite le respect et la
considération, il en faut pour tous les goûts, le public d’ailleurs l’indiqua
par son enthousiasme.
Enfin pour nous, gens de la peña, heureux et satisfaits, on
termina la soirée sur les bords de la Nive et l’on se souviendra longtemps de
la saveur de ce « Glouck » mexicain qu’il est si rare de trouver à
Bayonne !
Rendez-vous samedi prochain à Dax pour les Pedrazas de Yeltes.
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