Pour ce rendez-vous tant attendu, il régnait chez l’ensemble
des soutiens de Thomas qui avait pu faire le déplacement à Madrid une grosse
envie et une grande impatience.
Coté météo, on était rassuré, on peut dire que face au chaud
soleil sur le béton de Las Ventas, nous n’avons pas vu trace de pluie, mais par
contre nous avons eu bien chaud.
Pour ceux qui sont arrivés assez tôt, l’apartado a permis de
percevoir les caractéristiques de ce lot de La Quinta : du beau bétail,
bien présenté en poids et en cornes. Le sorteo avait désigné pour Thomas deux
exemplaires bien « costauds », dont un annoncé à 637kg ! Du
lourd.
Après ce moment privilégié dans cette arène mythique, l’estomac
nous rappela à nos obligations très basiques mais combien essentielles et
plaisantes pour un bon aficionado de la peña, à savoir se restaurer. Le tout fut réglé au
petit restau d’à côté, où l’on commence à nous connaitre et qui nous sert, entre
autres tapas, des oreilles de cochon grillées, croquantes, craquantes,… je ne
vous dis pas! En plus des oreilles comme mise en bouche, pour nous aficionados,
quoi de plus adapté !!!
A 19h00 les choses sérieuses commencent. Devant 13 000
spectateurs enregistrés et les caméras de Canal + (visiblement on passe bien à
la télé) Thomas défile de marine profond et or, vêtu. Pour son premier toro, il choisit
de l’accueillir à puerta gayola. Le bestiau rentre sans forcer l’allure, mais
l’accueil est réussi et le public salue ce geste osé et généreux. Il charge
bien au tercio de piques. Puis Thomas commence la lidia par deux séries de naturelles,
puis deux droitières. Il insiste encore à gauche, mais le toro devient rapidement
désordonné et de moins en moins mobile donc moins
coopératif. Il est temps d’abréger pour Thomas qui conclut à la troisième épée,
après avis.
Pour son deuxième, le fameux gros de cinq ans et demi, que
dire? Il était joli pour les photographes et les bouchers, mais bien évidemment,
avec un tel poids, il s’est éteint très vite, ne laissant pas d’option à notre
torero qui a pourtant bien insisté pour le faire participer au spectacle. La mise à
mort d’une entière particulièrement efficace achève ce combat et cette soirée
sans oreille.
On a connu et apprécié des La Quinta plus sveltes et donc
avec plus de gaz. Du coup, à la sortie
les commentaires allaient bon train sur la présentation des taureaux demandée
par l’Empresa et par les vétérinaires de Madrid. Pourvu que leurs critères de
sélection, ne s’approchent pas trop de ceux qui, chez nous, font la réputation des
comices agricoles pour les bœufs gras de Chalosse et de Bazas !!
Allez, pour Pentecôte, à Nimes et à Vic, ça ira
mieux !!!
Suerte Torero, y suerte para todos.
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